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Castel del Monte - le château de Frédéric II (1194-1250)

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Une harmonie de pierre claire et de marbre rouge.

 

Fréderic II de Hohenstaufen est passionné des sciences, de littérature et d’art. 

 

En 1224, Il emploie les convers des abbayes cisterciennes de Sicile des Pouilles et de Campanie pour restaurer d’anciens châteaux normands.

 

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Castel del Monté est situé à 60 km de Bari

Bâti autour de 1240. Il devient de siège de la cour de Frédéric Il de Hohenstaufen souverain du royaume de Sicile.

 

Il adopte le huit comme ligne directrice.

 

Castel del Monte, est construit au sommet d’une colline, dans un véritable «désert» en gros blocs de calcaire.

Il forme un octogone massif, de deux étages, flanqué de huit tours elles-mêmes octogonales.

 

L’entrée principale reproduit la forme d’un arc de triomphe classique qui encadre un arc en ogive, défini comme une sorte de prélude à la renaissance. 

 

La rigueur de son plan surprend :  la cour, le périmètre extérieur et les huit tours des angles sont construits sur un plan octogonal tandis qu’une série de salles en trapèze couvertes de voûtes d’ogive occupent l’espace entre la cour et les mûrs extérieurs.

 

La pierre calcaire est scandée par l’utilisation de la brèche rouge locale et par des marbres antiques.

A chacun des huit angles de l’octogone correspond une tour elle-même octogonale

Il était doté d’un confort sans équivalent dans l’architecture civile de l’époque : conduites d’eau, bains alimentés par l’eau de pluie et recueillie sur les terrasses.

 

Au sommet d’une des deux tours Frédéric II avait fait installer un nid pour ses faucons, identiques à ceux qu’il décrit dans son traité de fauconnerie de 1245.

 

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L’interprétation de sa forme octogonale ainsi que le peu de documents concernant sa construction entourent ce château de mystère. 

 

Au Moyen Age, l’octogone symbolise le passage de la terre au ciel, du fini à l’infini, du temps à l’éternité.

 

Brèche rouge :  marbre veiné rouge



La Tempête - Giorgione vers 1506-1508

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L’influence de Giorgione sur l'art vénitien du XVIe siècle a été très forte, et particulièrement sur Titien, avec qui il a travaillé.

Sa peinture repose sur son utilisation des couleurs très saturées. Ses sujets sont souvent énigmatiques, poétiques et novateurs. 

Son utilisation du paysage crée une atmosphère.

 

On connaît peu sa vie.


Le charme de la tempête réside dans son étrangeté, son iconographie énigmatique. Un éclair doré vient cingler dans le ciel lourd de nuages. Il illumine les tours. Pourtant à terre, l’air semble comme figé, en suspens : les feuillages sont parfaitement immobiles, la rivière, qu’aucun souffle ne ride, s’écoule paisiblement.
Une tension dramatique, née de l’opposition entre la jeune femme qui allaite et le jeune homme, annonce la violence de l’orage. 

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   Notre regard est magnétisé par l'éclair de la foudre qui électrise le ciel avec des nuages manaçants
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Les deux arbres du fond semblent surgir du fait de la lumière de l'éclair. Un paysage mystérieux concentre la force
de la nature. Les architectures sont celles de Venise.
       
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Un homme en pied tient un long bâton et regarde sur le côté Une femme nue allaite un enfant. Elle est assise sur un linge immaculé qui lui couvre en partie les épaules.          
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Parmis les nombreuses hypothèses, celle de Marcantonio Michel, patricien vénitien, qui, ayant vu le tableau , le décrivit dans ses Notizie d'opere e di designo comme «le paysage sur toile avec la tempête, la Tzigane et le soldat.»

 

 

 

Le magasin général de St Pierre des corps.

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Il a été construit en 1924 et fermé en 2005

 

C’est un monumental vaisseau, un immense entrepôt en béton désaffecté, de 28 500 m2 répartis sur trois niveaux, 200 m de long, 50 m de large.

Les vitres sont brisées, des peintures murales sont visibles à l’intérieur comme à l’extérieur. 

 

Il servait à l’entretien des trains et recevait jusqu'à 40 wagons chargés et 75 millions de pièces avec 800 travailleurs.

 

Il est ouvert au public à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine.

 

Lieu très émouvant.



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Watteau - L’enseigne de Gersaint et autres tableaux

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L’enseigne, dit L’enseigne de Gersaint 

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L’enseigne montre, vu de la rue, l’intérieur d’une boutique.

Sur la gauche, un emballeur en chemise met en caisse un portrait.
Un employé décroche une glace.

Un homme tend la main à une jeune femme en robe volante dite aussi flottante. 
Cette robe «flottante» a conduit les historiens à donner un nom aux plis : «les plis Watteau» 
Watteau donne l'impression d'avoir peint d'un seul jet les plis des robes.
En fait ces plis sont une succession de plis ronds, de plis plats et de plis couchés.

Sur la droite un couple, vu de dos, contemple un tableau ovale que lui présente le vendeur.
Trois jeunes gens regardent un miroir à support que leur tend une vendeuse.

La pièce est tapissée de tableaux et de glaces.
Sur la gauche, un chien qui cherche ses puces, celui du Couronnement de Maris de Médicis de Rubens.

Détails

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Deux autres tableaux au musée du Louvre


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Pierrot, dit autrefois Gilles vers 1718-1719

Un Pierrot songeur, poétique, était peut-être l'enseigne du café de l’ancien acteur Belloni. En bas, des personnages issus de la farce contribuent au caractère énigmatique du tableau.

Quatre autres protagonistes, en contrebas de la toile.

Il pourrait s’agir du Capitaine de la farce, puis de Léandre, l’homme à la mystérieuse crête de coq.

Enfin, monté sur l’âne, le «Docteur», il est sans masque.


   
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Les deux cousines - vers 1716

Une jeune fille glisse entre ses seins une rose offerte par son galant. Dans le langage des fleurs, la rose acceptée signifie l’amour partagé. La cousine restée seule se détourne du couple et contemple au lointain de cours d’eau, le parc.


   

Rome - Le Tempietto de Bramante - 1502

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Bramante édifie un oratoire dans la cour du cloître de San Pietro in Montorio en 1502. C'est le premier ouvrage qu'il ait réalisé à Rome à la mémoire du martyre de l’apôtre Pierre, dont la croix aurait été élevée à cet endroit.


Ce Tempietto (petit temple) s’inscrit dan la lignée architecturale de la haute renaissance et se caractérise donc par une forme classique. 


Ses proportions équilibrées respectent l'échelle humaine ainsi que la pureté de sa conception architecturale lui confèrent une dignité et un aspect imposant particulier.


Il s'inspire des temples ronds antiques, avec la prédominance du cercle, considéré comme symbole de la perfection cosmique.

Le bâtiment se compose d’un cylindre central à deux étages surmonté  d’une coupole semi sphérique.

 

 

Une couronne de colonnes doriques en granit entoure le cylindre jusqu'à hauteur hauteur du premier étage.

 

Le deuxième étage est en retrait derrière la balustrade et percé de fenêtres entre les niches tout à tour arrondies et rectangulaires, pour ajouter de la lumière à l’espace intérieur déjà éclairé par le haut grâce à une ouverture ménagée dans la coupole.


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A l’origine, dans le projet de Bramante, le Tempietto devait être situé au centre d’un cloître circulaire, constitué lui aussi d’une colonnade. Le cloître ne fut jamais réalisé ; de la vient sans doute cette curieuse impression que le temple n’est pas à sa place dans l’étroite cour intérieure de l’église.

 


 

L’aspect intérieur de taille très modeste est entièrement peint en blanc, avec des niches - dont la disposition respecte une parfaite alternance avec les niches extérieures - abritants des statues de l'école du Bernin.

 
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Un bijou d'architecture

Marcel Duchamp ou «l’anti art»

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Marcel Duchamp (1887-1968) est peintre, artiste indépendant des groupes.
Il est l'artiste du XXe s. qui a le mieux réussi à accomplir une oeuvre absolument originale, «l’anti art»

 

«Je considère la peinture comme un moyen d’expression, non comme un but. Un moyen d’expression entre bien d’autres et non pas un but destiné à remplir toute une vie»

 

Il partage avec les futuristes italiens la préoccupation du mouvement et de sa décomposition et il rappelera à plusieurs reprises le «Dynamisme d'un chien en laisse de Giacomo Balla»

 

Duchamp découvre qu’il ne pourra se libérer de l’image qu’en abandonnant la peinture.
Il prend le risque de «anti-art» 

 

En 1912, 1913, pour la première fois, le nu bougeait, et évoluait à l'intérieur d’une toile. Un nu qui s’agite et un nu qui provoque. Les cubistes étaient intéressés. 

Et il a utilisé les recherches de Marey*(voir note) qui inventa le chronographe. Sur la même photo, avec le même point de vue, se décomposait le mouvement : l’homme marchait, les animaux bougeaient...

 

Marcel Duchamp - Entretiens avec Pierre Cabanne - 1967

«Marcel Duchamp....j’avais vu dans l’illustration d’un livre de Marey comment il indiquait les gens qui font de l’escrime, ou les chevaux au galop, avec un système de pointillé délimitant les différents mouvements....
C’est ce qui m’a donné l’idée de l’exécution du Nu dans un escalier.
J’ai employé un peu de ce procédé dans l’esquisse mais surtout dans le dernier état du tableau. Cela a dû se passer d'une manière définitive entre décembre et janvier 1912. En même temps je gardais beaucoup de cubisme en moi, du moins dans l’harmonie des couleurs. Des choses que j’avais vues chez Picasso et chez Braque. mais j’essayais d’appliquer une formule un peu différente.» 

 

Jeune-homme-triste-dans-un-train-1911.jpg la-mariee-mise-a-nu-1912.jpg
Jeune homme triste dans un train - 1911 La mariée mise à nu - 1912
   
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Mariée -1912 Nu descendant l'escalier - 1912
 


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Le Roi et la Reine traversés par des nus vites 1912

 

 

«Cette version définitive du Nu descendant un escalier, peinte en janvier 1912, fut la convergence dans mon esprit de divers intérêts, dont le cinéma, encore en enfance, et la séparation des positions statiques dans les chronophotographies de Marey en France, d'Eakins et Muybridge en Amérique.
Peint, comme il l'est, en sévères couleurs bois, le nu anatomique n'existe pas, ou du moins, ne peut pas être vu, car je renonçai complètement à l'apparence naturaliste d'un nu, ne conservant que ces quelques vingt différentes positions statiques dans l'acte successif de la descente...
Je me sentais plus cubiste que futuriste dans cette abstraction d'un nu descendant un escalier : l'aspect général et le chromatisme brunâtre du tableau sont nettement cubistes, même si le traitement du mouvement a quelques connotations futuristes. »

 
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Boîte en valise -1939.



*«Décomposition du mouvement : Eadweard Muybridge et Etienne-Jules Marey (vers 1878) inventent simultanément la chronophotographie qui exerça une influence profonde sur les Futuristes comme Giacomo Balla, et sur Duchamp, Schwitters (Dada).»

Son nu descendant l'escalier a suscité un scandale à l'Armory Show de New York où quatre de ses oeuvres étaient exposées.

Michel-Ange - La Piéta (1499 -1500) Rome

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«Quelle vie, quelle douleur, quel éternel combat ! Et cette oeuvre, soupir d’un volcan , qui est la vie cent fois plus que la vie même. Quelle misère dans la grandeur, quel jeûne farouche de tout bonheur, quel Tantale...De tous les grands hommes, peut-être a-t-il été le plus torturé, sinon, le plus malheureux...»

Extrait de : Voyage du condottière - André Suarès

Basilique Saint - Pierre

 

Dans la première chapelle de la nef latérale droite, la Pièta de Michel-Ange, l’une de ses premières oeuvres réalisées à Rome - Il n’avait pas 25 ans -

Elle est protégée par une vitre blindée.

La bande en travers de la poitrine de la Vierge porte sa signature.(C'est la seule oeuvre signée) 

 

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MICHAEL. ANGELUS. BONAROTUS. FLORENT. FACIEBAT

(Michelangelo Buonarroti de Florence créa cette oeuvre)

 

Un magnifique travail du marbre et une harmonie parfaite de la composition.  Admirables.

Il parvient à créer une prodigieuse unité entre la figure de la Vierge et celle du Christ étendu sur ses genoux.

La tête inclinée et le regard grave, la Vierge jeune et d’une beauté idéale tient sur ses genoux le corps sans vie de son fils de telle manière qu’il se fond presque entièrement dans les contours du plissé de son ample robe.

Pour Michel-Ange, la jeunesse de la Vierge - maintes fois décriée par les critiques - est l’expression de sa pureté.

Ce groupe fascine aussi par sa puissante expressivité, particulièrement manifeste dans cette alliance de la mort et de la jeunesse, du deuil et de la beauté.

Aucune autre de ses oeuvres, n’aura le même «fini».

 

Selon Dante  : «Vierge mère, fille de ton fils» 


On dit que debout, elle mesurerait plus de deux mètres, mais sa tête a les mêmes dimensions que celles du Christ.


Giuseppe Arcimboldo (1527-1593) - Musée du Louvre

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Arcimboldo est invité en 1562, à la cour de Ferdinant Ie de Habsbourg (1503-1564), empereur de l’empire romain germanique.

 

L'année suivante, il réalise une série de portraits allégoriques, liés aux saisons et tous phytomorphes (en forme de plante), qui suscitent un engouement considérable à la cour.

 

 

Au premier abord les têtes d’Arcimboldo semblent humaines.

Non, elles sont monstrueuses quelle que soit la saison. 



 

Ces quatre tableaux, sont conçus pour être vus en face à face.

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L'Hiver, sous les traits d'un homme âgé, symbolise le début de l’année.
Sa chevelure est faite de lierre, végétal toujours vert et symbole d’éternité.
Les citrons et oranges prouvent qu'il «fructifie» encore. 

Le Printemps, figure adolescente, a une chevelure ornée d'un lys. 

L'iris annonce toujours des bonnes nouvelles.

   
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L'Eté, homme jeune et souriant. Il a une oreille faite d'un épi de maïs, céréale récemment rapportée d'Amérique. 

L'artichaut, originaire du bassin méditerranéen, vient d'arriver en Europe. 

L'Automne est un homme mûr. Sa chevelure est faite de grappes de raisins, de feuilles

de vigne et d'une citrouille d’où émergent deux olives. 

Le vêtement est constitué d'une barrique disjointe tenue par un lien.

                          


Le Bernin - deux oeuvres -

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«Le Bernin est considéré comme le premier à avoir tenté de marier l’architecture avec la sculpture et la peinture pour créer un ensemble harmonieux»
Filippo Baldinucci en 1682


L’extase de  Sainte Thérèse d’Avila -1647-1652

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Elle est fondatrice de l’ordre des carmélites, mystique et écrivaine.

Elle flotte sur un nuage dans sa vision extatique. La sainte et l’ange sont posés sur un nuage suspendu et illuminé par la lumière naturelle provenant d’une fenêtre cachée. La lumière est matérialisée dans les rayons d’or du fond qui souligne le caractère exceptionnel de l’événement.

Elle est transpercée par l’amour divin, symbolisé par la flèche de l’ange.

Les sculptures se distinguent par la blancheur du marbre finement travaillé.

«Je voyais dans ses mains une lame l’or...Il me semblait qu’il enfonçait plusieurs fois dans mon coeur et qu’il atteignait mes entrailles : lorsqu’il la retiré, il me parut les emporter avec lui, et me laissa tout embrasée d’un grand amour de Dieu. La douleur était si grande qu’elle m’arrachait des soupirs, et la suavité que me donnait cette très grande douleur était si excessive qu’on pouvait seulement désirer qu’elle se poursuive...» 

Le Bernin a traduit le texte dans le marbre. 

 



20 ans plus tard

La Bienheureuse Ludovica Albertoni  1671 - 1674

La béate est représentée au moment du passage entre la vie terrestre à la vie spirituelle. Elle est allongée sur son lit de mort, le buste appuyé sur des coussins, la tête rejetée en arrière et la bouche entrouverte.

La mort devient un instant d’abandon sensuel.

La mise en scène particulière des effets de lumière renforcent l’intensité dramatique au moment où l’agonisante est saisie sur sa couche de visions religieuses passionnées.

BERNIN BEATA

Les mouvements des drapés de leur vêtement, le marbre de différentes couleurs, la mise en scène des effets de lumières renforcent l'intensité dramatique.

Le MAXXI - musée d'art contemporain - Rome

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Le MAXXI se trouve à l’intérieur d'une grande œuvre architectonique aux formes novatrices et spectaculaires imaginée par Zaha Hadid dans le quartier Flaminio de Rome.

La complexité des formes, les murs curvilignes, les diverses parties qui s’entrecroisent définissent l’espace en projetant les visiteurs dans des parcours toujours différents et inattendus, dans lesquels des environnements multiples cohabitent dans une série de galeries éclairées par la lumière naturelle.

Il est en béton, acier et verre.
Il joue sur les effets-miroir avec les édifices environnants du XIX
dans des dominantes ocres et jaunes.
Sans renier son passé de Ville éternelle, Rome s'est ouvert à l'architecture du XXI e
siècle.

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Quelques oeuvres

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Scluture di linfa  - 2007 Giuseppe Penone  Triplo Igloo - Mario Merz 1984-2002
   
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Infinite Cell - Alfredo Jaar - 2004 Stadtbild SA (219/1) Gerhard Richter -1969
Sternenfall-1998.jpg mappa
Sternenfall 1998 - Anselm Kiefer  Mappa 1971-73 Alighiero Boetti
   
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Quadro di fili elettrici - Tenda di Lampadine 1967
Michelangelo Pistoletto 
Piano urbanistico e paesaggistico del
Foro Mussolini 
   
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The Vapor - Bill Viola - 1975 Widow - Anish Kapoor - 2004
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Progetto di un teatro all’aperto ai Ruderi di Gibellina, Gibellina (Trapani)1990

Jean-Michel Basquiat - l'art du graffiti

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Jean-Michel Basquiat est né en 1960 dans le quartier New Yorkais de Brooklyn.
Son origine est hispano-tahitienne.


Pour gagner sa vie, il dessine des cartes postales et des tee-shirts. 

Doué pour le dessin, il se rend régulièrement au MoMa.

 

Il élabore son langage en travaillant d’abord comme graffiteur, et choisissant les murs des rues de Soho sur lesquels il signait SAMO.

 

Ce langage se compose de signes codifiés et répétés, de listes, de pensées écrites sur du papier et photocopiées, de figures terrifiantes, résumées en quelques traits. 

 

Il peint des toiles immenses qui ressemblent à des pans de murs du Bronx. 

 

Il est animé par un insatiable besoin de reconnaissance et meurt à 28 ans d’une overdose.

 

Son succès fut important surtout pour avoir brisé les tabous d’une présence non blanche dans les musées.

Il fut longtemps soutenu par d’Andy Warhol.

 

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Portrait d'Andy Warhol et Jean-Michel Basquiat

Cette photo représente à titre posthume l'amitié, la collaboration et la compétition entre les deux artistes.

 


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            Pegasus - 1987             Sans titre -(Skull) 1980
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            Self portrait - 1982 The Pilgrimage  1982     
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            Sans titre -1981             Charles the Furst - 1982
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A Panel of experts  Cadillac Moon - 1981

 

acrylique, crayon sur toile ou sur papier marouflé sur toile, huile sur bois, crayon, stylo bille, papier collé, serigraphie...

 

«Il fait la seconde révolution de l'art new-yorquais après l'affiramation des femmes dans la peinture.»Keith Haring


   

Le Pérugin (1448-1523) La remise des clefs à Saint Pierre

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Pietro Vannucci, dit le Pérugin est un peintre cultivé et prolofique de la Renaissance.

Une fresque, un chef d’œuvre du Pérugin. C'est une des plus belles réalisations du cycle de la Chapelle Sixtine, 

La scène est dominée au premier plan par l'épisode de la remise des «clefs du Royaume des Cieux» à saint Pierre, agenouillé aux pieds du Christ, symbole de la souveraineté et donc des pouvoirs conférés au premier vicaire du Christ sur la terre. 

Derrière se dresse la masse imposante du Temple de Jérusalem, représenté de façon Renaissance par une construction octogonale en coupole, flanquée de part et d'autre de deux arcs de triomphe rappelant ceux de Constantin à Rome. 

Au deuxième plan, deux autres épisodes évangéliques: le paiement de taxes et la tentative de lapidation du Christ à laquelle se réfère l'inscription située au-dessus du tableau :

«CONTURBATIO IESU CHRISTI LEGISLATORIS» - «Rébellion contre Jésus-Christ, Législateur»

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Le Christ, au premier plan, confère à Pierre la puissance des clés

Au fond le Temple de Jérusalem - 
style Renaissance avec sur les côtés deux arcs
qui imitent celui de Constantin avec une
inscription qui exalte Sixte IV pour 
avoir
construit la Sixtine. 

 

   
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La tentative de lapidation. Sur le grand dallage de marbre polychrome se
déroule l'épisode de l'impôt.


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 Baccio Pontelli et
Giovannino de Dolci
         Pinturicchio               Pérugin Alphonse de Calabre

Michel-Ange - (1475 1564) - Quatre oeuvres

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Deux oeuvres de jeunesse

Ses premières oeuvres sont La Vierge à l’Escalier et la Bataille des Centaures.

En 1488, à l’âge de treize ans, il est mis en apprentissage dans l’atelier de Ghirlandaio. Puis il est accueilli par Laurent de Médicis dans son palais et dans ses jardins.
Il y découvre une vaste collection d’oeuvres classiques. Il en fut sans aucun doute fortement marqué. 

 


 

La bataille des Centaures -1492 

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Sujet emprunté à la mythologie grecque.
Dans cette lutte capitale, un seul élément : le corps humain dans sa nudité. De partout surgissent des formes rondes et pleines, qui se superposent les unes sur les autres.  
La  pierre est taillée de façon brutale et non finito.  
Pierres et massues ont des formes sphériques. Les corps ne semblent obéir à aucun ordre géométrique. Il utilise la plasticité du corps humain pour exprimer un affrontement dramatique. C’est une oeuvre de paroxysme et de passion. La bataille se résout en un noeud serré de corps agglutinés, aux mouvements convulsifs.
Ni vainqueurs, ni vaincus.



 

La Madone à l'escalier - 1491

La Vierge a l’escalier est un relief aplati qui laisse voir un très grande maîtrise des techniques du marbre alors qu’il est un adolescent de dix-sept ans

Vasari : «On la croirait sortie de la main de son maitre Donatello, si ce n’est si ce n’est qu’on y voit plus de grâce et plus de dessin». 

La Vierge est assise, impassible et imposante sur un bloc de pierre polie. Elle ne semble pas s’apercevoir de l’Enfant  qu’elle allaite et qui se blottit contre sa poitrine. Son regard  fuyant ignore les jeux des enfants sur l’escalier. Elle scrute l’infini. Son attitude détachée et mélancolique semble une allusion prophétique à la mort de sont Fils. De même que le drap que portent les deux enfants dans le fond.
Il propose une version inédite d'un thème rare.

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Deux oeuvres plus tardives

Une douzaine d'années plus tard : Madone Pitti vers 1504-1505 et la Madone Taddei vers 1505-1506

Toujours préoccupé par le thème de la Vierge et l’Enfant, il le traite avec plus de liberté.

Dans la Madone Pitti, il a pris pour départ de sa composition le centre même du cercle : tous les contours s’en éloignent en courbes élégantes.

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Dans la Madone Taddei, il a eu l’audace de déporter la Vierge sur la droite, et de donner à l’Enfant un mouvement qui l’excentre lui aussi, effrayé par le chardonneret qui palpite entre les doigts de JeanBaptiste - symbole de la passion à la Renaissance.

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Il ne les termina ni l’une ni l’autre  

 

Hokusai Katsushika - (1760-1848) - Monts, eaux, oiseaux, fleurs...

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Hokusai Katsushika est l’un des plus grands artistes japonais qu’Edo (Tokyô) ait engendré.

Il est peintre et dessinateur, perpétuel insatisfait. Il renouvele le monde des formes et des couleurs et contribue à rénover l’art de l’estampe.

Sa simplification hardie des formes traduit une vision du monde personnelle, rendue plus saisissante encore par la façon dont il use de la couleur. Celle-ci a pour lui une valeur décorative servant à établir des contrastes et des harmonies. Sa palette est restreinte.

Son oeuvre entière est le fruit d’une recherche ininterrompue, d’une observation pénétrante et jamais lassée de  la nature.

Jamais artiste japonais ne fut autant admiré en Occident. 

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Sous la vague au large de Kanagawa
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 Mille Images de l’océan ( Chie no umi)       La rivière Tonrgawa dans la province Shimôsa
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            Ejri dans la provine de Suruga             Sangi Takamura, pêcheuse d'ormeaux
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    La cascade de Kirifuri sur le mont Kurokami             Deux colverts barbotant dans l'eau
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            Pluie d'orage sous le sommet de Fuji             Vue du Mont Fuji rouge
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Le Fuji bleu Vent frais par matin clair 
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            Canari et pivoines             Hortensia et hirondelle
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Coucou et azalées Deux hérons Chrysanthèmes et taon

Blaise Cendrars - Prose du Transsibérien - un poème en couleurs

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Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France - Dédiée aux musiciens - Paris 1913 -

Nrf - Poésie/Gallimard

 

L’un de mes poèmes préférés

 

Ce poème-tableau de Blaise Cendrars est signé par lui-même et illustré et signé par Sonia Delaunay. 

 

Il aime parler russe avec Sonia.
Il discute d'un grand projet : traduire en couleurs le rythme et l'émotion du poème auquel il travaille et lui invente forme et typographie inédites.

 

De leur collaboration naît «La prose de du Transsibérien»

 

Ensemble, ils choisissent les caractères et le fond du poème pour l’harmoniser avec l’illustration.
Les couleurs des caractères jouent avec celles des peintures.

 

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Exemple de travail préparatoire

 

 

Sonia Delaunay a relu «A noir, E blanc I rouge, U vert, O bleu » d'Arthur Rimbaud.
Elle pense qu'il y a une correspondance entre les sons et les couleurs.

 

Les couleurs guident le lecteur, sa poésie reflète son humeur. 


Nous sommes à la veille de la Grande Guerre. 

La compagne de voyage de Cendrars est Jeanne, une jeune prostituée. 

Il décrit en particulier les souvenirs fragmentés de son enfance à Paris et imagine des voyages dans des paradis tropicaux.

Quelques passages choisis...




En ce temps-là j'étais en mon adolescence

J'avais à peine seize ans et je ne me souvenais déjà plus de mon enfance
J'étais à seize mille lieues du lieu de ma naissance
J'étais à Moscou, dans la ville des mille et trois clochers et des sept gares
Et je n'avais pas assez des sept gares et des mille
et trois tours
Car mon adolescence était si ardente et si folle
Que mon cœur, tour à tour, brûlait comme le temple
d' Éphèse ou comme la Place Rouge de Moscou
Quand le soleil se couche.

Et mes yeux éclairaient des voies anciennes.
Et j'étais déjà si mauvais poète
Que je ne savais pas aller jusqu'au bout.

Le Kremlin était comme un immense gâteau tartare
Croustillé d'or,

Avec les grandes amandes des cathédrales toutes blanches
Et l'or mielleux des cloches...
Un vieux moine me lisait la légende de Novgorode
J'avais soif

Et je déchiffrais des caractères cunéiformes
Puis, tout à coup, les pigeons du Saint Esprit
s'envolaient sur la place
Et mes mains s'envolaient aussi, avec des bruissements d'albatros
Et ceci, c'était les dernières réminiscences du dernier jour
Du tout dernier voyage
Et de la mer.

 

Moi, le mauvais poète qui ne voulais aller nulle part, je pouvais aller partout...

Prose du Tanssibérien

 

«Blaise, dis, sommes-nous bien loin de Montmartre?»


Nous sommes loin, Jeanne, tu roules depuis sept jours

Tu es loin de Montmartre, de la Butte qui t’a nourrie du Sacré-Coeur contre lequel tu t’es blottie...


«Dis, Blaise,sommes-nous bien loin de Montmartre?»

 

Les inquiétudes
Oublie les inquiétudes...


«Dis, Blaise,sommes-nous bien loin de Montmartre?»


Mais oui, tu m’énerves, tu le sais bien, nous sommes bien loin

La folie surchauffée beugle dans la locomotive

La peste comme le choléra se lèvent comme des braises ardentes sur notre route...



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«Blaise, dis, sommes-nous bien loin de Montmartre?»


J’ai pitié j’ai pitié viens vers moi je vais te conter une histoire

Viens dans mon lit

Viens sur mon coeur

Je vais te conter une histoire...


Oh viens ! viens !


Aux Fifji règne l’éternel printemps

La paresse

L’amour pâme les couples  dans l’herbe haute..

 


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Ô Paris

Grand foyer chaleureux avec les tisons entrecroisés de

tes rues et tes vieilles maisons qui se penchent au-dessus et se réchauffent

Comme des aïeules

Et voici des affiches, du rouge du vert multicolores comme mon passé bref, du jaune

Jaune la fière couleur des romans de la France à l'étranger.

J'aime me frotter dans les grandes villes aux autobus en marche.....

Et boire des petits verres

Puis je rentrerai seul

Paris

 

Ville de la Tour unique...


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              ...

            

A-t'il vraiment pris le Transsibérien ? Sa réponse «qu'importe puisque je vous l'ai tous fait prendre» 


Centre Pompidou - Martial Raysse (1936- )

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«L’important ne réside pas dans les techniques, mais dans l’usage que l’on en fait. 

Il faut avant tout avoir une nouvelle conception du monde, d’où un nouveau vocabulaire, une nouvelle manière de structurer l’espace.» Martial Raysse

 

Il détourne les chefs-d’oeuvres anciens et rend hommage, dans la plus grande partie de ses oeuvres, à une certaine idée de la femme, à la fois hiératique, monumentale, sophistiquée et distante. Mais aussi romantique et sensuelle. 


Il utilise toutes les ressources de la technologie moderne : agrandissement photographique, fluorescence de la peinture à la bombe, néons, lumière artificielle...

 

«Je suis un peintre qui utilise les techniques modernes pour exprimer un monde moderne.»

 

 

Ses couleurs sont violentes, explosives, structurées, rehaussées ou non de néon, mais toujours portées à leur paroxysme d’intensité et d’expression.

 

Quelques tableaux d’Après les maîtres et autres.


« Quiconque n’a pas commencé par imiter ne sera jamais original.»

Théophile Gautier.

 


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   (J'ai oublié de noter le titre de ce tableau) Made in Japan -1963
   
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Made in Japan - La grande odalisque -1964 Japan - 1964
   
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About Neon - obelisk-II-1964 Snak - 1964
   
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La France verte - 1963 Life is so complex - 1966
   
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Tableau métallique : portrait à géométrie convexe -1964  Soudain l'été dernier - 1963
   
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Tableau dans le style Français II Simple and quiet -1965


Musée du Prado - Trois chefs-oeuvre -

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Diego Rodríguez de Silva y Velázquez- vers 1656 

La famille de Philippe IV, ou Les Ménines

 

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Vélasquez se représente entrain de peindre. 

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L’Infante Margarita agée de trois ans tient un bouquet. Elle est vêtue de blanc. Elle pose au centre entourée de ses dames de compagnie, les Ménines, María Agustina de Sarmiento et Isabel de Velasco, deux bouffons de la cour, María Bárbola et Nicolasito Pertusato, et un gros chien. Derrière elle, apparaît en train de converser, la duègne Marcela de Ulloa, qui dirigeait les dames et, dans l’embrasure de la porte, le majordome José Nieto.

Dans le miroir du fond, on aperçoit le reflet du Roi et de la Reine, Philippe IV et Mariana d’Autriche (1634-1696), ce qui crée un jeu spatial d’une extraordinaire complexité. 

Mais est-bien cela qu'il peint ?

 


 

Goya - Le 3 mai 1808 à Madrid : Les fusillades sur la montagne du Príncipe Pío - 1814

 

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Semon la tradition, Goya assista à cette scène

Elle représente les fusillades de patriotes de Madrid par l’armée de Napoléon, en représailles du soulèvement du 2 mai 1808 contre l’occupation française.

Tout exprime la brutalité aveugle de la violence : de l'anonymat collectif aux fusils braqués, jusqu'aux visages terrorisés des victimes qui attentent d'être exécutées.

Les soldats français, de dos à droite de la composition, mettent en joue les Madrilènes qui doivent mourir. La tension de la scène est soulignée par l’utilisation de la lumière, qui éclaire violemment les héros et permet de distinguer leur caractère et leur attitude dans une étude psychologique détaillée des personnages.

Tout exprime la brutalité aveugle de la violence

 

 


 

Dürer, Albrecht - Autoportrait -1498

 

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Dürer s’est peint lui-même près d’une fenêtre ouverte sur un fond de paysage montagneux. 

Il est vêtu d’un pourpoint blanc rehaussé de bandes noires et d’une chemise ornée de dentelle dorée, il porte les cheveux longs et un bonnet à rayures blanches et noires à gland ainsi que des gants de chevreau gris. Le choix de vêtements élégants et aristocratiques et le regard sévère porté sur le spectateur, avec une sérénité hautaine, indiquent la volonté du peintre de faire ostentation de sa position sociale.

On remarque la richesse des détails, la minutie du traitement des qualités et le brillant coloris, dans les tons dorés, le tout reposant sur un dessin d'une précision impeccable.

La satisfaction pour sa propre capacité artistique apparaît clairement dans l’inscription en allemand sur le rebord de la fenêtre : «1498, je l’ai peint d’après moi. J’avais vingt-six ans Albrecht Dürer
.»

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Rome - La Pyramide de Caius Cestius

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 Souvenir de Rome

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Du côté de l’Aventin, on voit une construction très inhabituelle, en partie intégrée aux murs d’Aurélien.

Elle est inspirée des modèles égyptiens.

Caius Cestius est mort en 12 av JC. Il fit ériger à cet emplacement une pyramide de 27 m. de hauteur, habillée de marbre blanc. 

Ce serait son tombeau. 

La pyramide porte une  inscription «Caius Cestius, fils de Lucius, de la Tribus Publilia, préteur, tribun du peuple et membre d’un collège de prêtres qui dans la cadre du culte, organisait des festins» 

Le monument a semble-t-il été construit en 330 jours seulement.

Une petite porte mène à la chambre mortuaire rehaussée de peintures de style pompéien.

Ce choix de pyramide reflète la mode des formes et des motifs égyptiens.

 

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Pyramide de Cestius - vue par Giovanni Battista Piranèse (1720-1778) 
 

Une journée au musée du Louvre - antiquités grecques

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Tête de cavalier - vers 550 av. J.C

Elle provient de l’Acropole d’Athènes

Peinture rouge pour les cheveux, une moustache, une barbe et l’iris noire pour la pupille. Les oreilles placées hautes, les boucles sont figurées par des «perles» très fines. Des traces de couleurs noires accentuent le regard, des traces noires accentuent le regard, et du rouge subsiste sur la barbe et la chevelure. Au sommet de la tête, un orifice était destiné à recevoir le Ménikos, sorte de petit disque  de bronze monté sur une tige des oiseaux les statues installées en plein air.

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Tête de cheval

VIe s. av. JC Traces de polychromie (noir, bleu et rouge).

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Un fragment de la frise est  du Parthénon 

 

Plaque, dite des Ergastines - entre 445 et 448 avant JC

La cité assemblée venait remettre sur l'Acropole à la déesse Athéna un péplos (vêtement) sacré, tissé par des jeunes filles choisies neuf mois auparavant et appelées les Ergastines (ouvrières)


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Une métope du Parthénon  - la dixième de la frise sud du Parthénon

Le Centaure enlevant une femme lapithe entre 447 et 440 av. JC

Ces centaures, mi-hommes mi chevaux s'enivrèrent et tentèrent d'abuser des femmes de leurs hôtes.


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Corè vers 570-560 av.JC. -L'Héra de Samos

Elle provient du sanctuaire d’Héra à Samos. Elle est acéphale, Elle est vêtue d’une longue tunique de lin finement plissée (le chiton) qui gaine le bas du corps d’un plissé fin, d’un manteau de laine (l’himation) fixé par des agrafes sur le bras droit. et d’une grande pièce d’étoffe bordée d’un liserai et pliée  en deux dans le sens vertical qui épouse entièrement son dos (épibléma). Il recouvrait la tête avant de retomber à l’arrière, replié en deux.


Une dédicace en alphabet ionien est gravée 

«Chéramyès m’a dédiée à Héra comme offrande»

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La Dame d’Auxerre vers 640 av. Jc

Elle est sans doute crétoise. Elle était peinte de couleurs vives. Elle personnifie le type féminin dédalique élaboré en Crête. Il s’agit probablement d’une orante, la main droite sur la poitrine étant un geste de reconnaissance en présence d'une divinité. Ses pieds nus sortent du devant de sa robe


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Lécythes funéraires à fond blanc

Les lécythes sons réservés aux huiles parfumées. Ils ont une utilisation funéraire.

 

1 - attribué  au groupe des Roseaux Scène avec Charon (le passeur des morts) conduisant sa barque vers une stèle et une femme portant des offrandes. Vers 425 av.Jc

 

2 - attribué au peintre du lécythe - vers 425 

 

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Trois muses de la résidence de la riche Julia Felix. Elle se trouvaient dans une petite pièce appelée Cubiculum
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Apollon Musagète - conducteur des Muses Clio - Muse de l'histoire
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Calliope - muse de la poésie épique 

 

 

Blaise Cendrars - Prose du Transsibérien - un poème en couleurs

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Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France - Dédiée aux musiciens - Paris 1913 -

Nrf - Poésie/Gallimard

 

L’un de mes poèmes préférés

 

Ce poème-tableau de Blaise Cendrars est signé par lui-même et illustré et signé par Sonia Delaunay. 

 

Il aime parler russe avec Sonia.
Il discute d'un grand projet : traduire en couleurs le rythme et l'émotion du poème auquel il travaille et lui invente forme et typographie inédites.

 

De leur collaboration naît «La prose de du Transsibérien»

 

Ensemble, ils choisissent les caractères et le fond du poème pour l’harmoniser avec l’illustration.
Les couleurs des caractères jouent avec celles des peintures.

 

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Exemple de travail préparatoire

 

 

Sonia Delaunay a relu «A noir, E blanc I rouge, U vert, O bleu » d'Arthur Rimbaud.
Elle pense qu'il y a une correspondance entre les sons et les couleurs.

 

Les couleurs guident le lecteur, sa poésie reflète son humeur. 


Nous sommes à la veille de la Grande Guerre. 

La compagne de voyage de Cendrars est Jeanne, une jeune prostituée. 

Il décrit en particulier les souvenirs fragmentés de son enfance à Paris et imagine des voyages dans des paradis tropicaux.

Quelques passages choisis...

 


 

En ce temps-là j'étais en mon adolescence

J'avais à peine seize ans et je ne me souvenais déjà plus de mon enfance
J'étais à seize mille lieues du lieu de ma naissance
J'étais à Moscou, dans la ville des mille et trois clochers et des sept gares
Et je n'avais pas assez des sept gares et des mille
et trois tours
Car mon adolescence était si ardente et si folle
Que mon cœur, tour à tour, brûlait comme le temple

d' Éphèse ou comme la Place Rouge de Moscou
Quand le soleil se couche.

Et mes yeux éclairaient des voies anciennes.
Et j'étais déjà si mauvais poète
Que je ne savais pas aller jusqu'au bout.

Le Kremlin était comme un immense gâteau tartare
Croustillé d'or,

Avec les grandes amandes des cathédrales toutes blanches
Et l'or mielleux des cloches...
Un vieux moine me lisait la légende de Novgorode
J'avais soif

Et je déchiffrais des caractères cunéiformes
Puis, tout à coup, les pigeons du Saint Esprit
s'envolaient sur la place
Et mes mains s'envolaient aussi, avec des bruissements d'albatros
Et ceci, c'était les dernières réminiscences du dernier jour
Du tout dernier voyage
Et de la mer.

 

Moi, le mauvais poète qui ne voulais aller nulle part, je pouvais aller partout...

Prose du Tanssibérien

 

«Blaise, dis, sommes-nous bien loin de Montmartre?»


Nous sommes loin, Jeanne, tu roules depuis sept jours

Tu es loin de Montmartre, de la Butte qui t’a nourrie du Sacré-Coeur contre lequel tu t’es blottie...


«Dis, Blaise,sommes-nous bien loin de Montmartre?»
 

Les inquiétudes
Oublie les inquiétudes...


«Dis, Blaise,sommes-nous bien loin de Montmartre?»


Mais oui, tu m’énerves, tu le sais bien, nous sommes bien loin

La folie surchauffée beugle dans la locomotive

La peste comme le choléra se lèvent comme des braises ardentes sur notre route...


 

SIBR.jpg

«Blaise, dis, sommes-nous bien loin de Montmartre?»


J’ai pitié j’ai pitié viens vers moi je vais te conter une histoire

Viens dans mon lit

Viens sur mon coeur

Je vais te conter une histoire...


Oh viens ! viens !


Aux Fifji règne l’éternel printemps

La paresse

L’amour pâme les couples  dans l’herbe haute..

 

 

PRB2.jpg

Ô Paris

Grand foyer chaleureux avec les tisons entrecroisés de

tes rues et tes vieilles maisons qui se penchent au-dessus et se réchauffent

Comme des aïeules

Et voici des affiches, du rouge du vert multicolores comme mon passé bref, du jaune

Jaune la fière couleur des romans de la France à l'étranger.

J'aime me frotter dans les grandes villes aux autobus en marche.....

Et boire des petits verres

Puis je rentrerai seul

Paris

 

Ville de la Tour unique...

 

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A-t'il vraiment pris le Transsibérien ? Sa réponse «qu'importe puisque je vous l'ai tous fait prendre» 

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